Le malouf désigne le chant arabo-andalou pratiqué dans l'est de l'Algérie (Constantinois), en Tunisie et en Lybie.
Subtil dans son essence et dans la poésie ancienne qui le porte, il se différencie entre autres du genre andalou d'Alger par sa particularité d'incorporer des chants d'extase et de transe mystique de la confrérie des Aïssawa, une branche importante du soufisme nord-africain.
Les mélopées improvisées du hautbois ghaita résonnent comme un appel à la prière, tandis que les percussions fournissent une rythmique fascinante par sa force d'expression, où le corps libéré se met en mouvement.
Tous les musiciens chantent le refrain en un chœur homophonique où l'on ressent l'appartenance à une école de pensée qui offre le monde en partage. À la fois chanteur et chef d'orchestre, Mohamed Seguini joue aussi de l'alto.
Il s'est imposé depuis une dizaine d'années auprès d'un vaste public comme l'un des meilleurs chanteurs classiques de Constantine grâce à une voix superbe. Cet artiste au tempérament généreux s'est maintes fois produit avec succès à l'étranger.